A la soirée d’anniversaire, les invités sont nombreux. Le lieu est soigné, les plats sont parfaits, les alcools variés. L’homme qu’elle aime s’en fout. Il a pris une bouteille et est parti s’asseoir à la cuisine. Des fêtes plus délirantes les unes que les autres, il en a vu et vécu des centaines. Rien ne l’impressionne vraiment. De la souffrance, il en a vu et vécu aussi, plus que de raison. Il en a plein le cœur et le corps. Il s’est assis sur une chaise au bar de la cuisine. Il est gros et il est beau. Il boit beaucoup, entouré d’autres fêtards, moins graves.
Elle et lui vont partir dans les premiers parce qu’il souffre plus que d’habitude malgré l’alcool absorbé. Elle conduit. Il dit dans un sourire alcoolisé : « C’est une si belle nuit pour mourir, n’est-ce pas, mon amour ? »
Il rit.
S’il savait à quel point elle le pense aussi.