Lecteurs de "Tempête", nous vous proposons une petite énigme:
Qui dit "Je" dans ce texte?
Répondez dans un commentaire.
Solution demain!
Elles sont toutes les trois autour de moi. Elles me regardent attentivement. D. prend la parole la première, les sourcils froncés :
« Ah, non ! Non ! Ce n’est pas possible. Je te le dis simplement : ce n’est pas po-ssi-ble ! »
Un silence tombe.
F., sous le coup :
« Mais…Tu crois ?…Vraiment ? Je ne peux pas… ? »
La réponse arrive immédiatement, sèche :
« Evidemment ! Enfin !… Ce n’est pas sérieux. Tu ne peux quand même pas envisager de…
-Bah, si ! Enfin ! Il ne faut quand même pas exagérer. Je fais bien avec, moi ! »
Là, F. se rebelle. Elle n’entend pas se laisser ainsi houspiller ; pas elle directement, mais elle, à travers moi. Elle serait inconséquente en quelque sorte ? Presque inconsciente ? Irrespectueuse de sa femme de ménage ? Comme d’habitude elle ne fait rien de bien ! Comme d’habitude elle n’a jamais ce qu’il faut ! C’est facile ! Elle se débrouille déjà toute seule pour tout, la maison, les enfants, le travail….
Ses yeux sont pleins de colère.
I.s’approche timidement de moi. Elle me regarde et parle à F. d’un ton doux et conciliant :
« Remarque, D. n’a peut-être pas tort ? »
Les trois se rapprochent de moi, me scrutent.
F., un peu calmée, souffle :
« Tu crois qu’il faut que…
-Oui, c’est mieux, je pense. Et ça sera plus agréable.
-Evidemment ! » s’écrie D., impatientée.
C’est la fin pour moi. C’est sûr. J’avais rendu de fiers services pourtant. Mais j’étais jugée obsolète, branlante….
Néanmoins, pour mes derniers jours, j’ai suscité bien des violences. Je les ai senties, les rancœurs, les tempêtes intérieures. Ils me manqueront ces humains !